Appui lecture - Echange Agadez Niger

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Appui lecture

L'association Point d'Appui (APA) a mené à bien un projet d’appui à l’apprentissage de la lecture et des calculs destiné aux écoliers du quartier de Toudou / Agadez / Niger pendant les grandes vacances 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016
Appui lecture a pu être réalisé grâce à l'association française Etoile Entraide et au groupe de travail "Coopération internationale technique et démocratique" du service de la santé et des affaires sociales de la ville de Neuchâtel en Suisse et l'Association Echanges Agadez Niger.
Le Centre d'éducation scolaire a invité des écoliers du quartier pour un soutien scolaire pendant les grandes vacances, car nous savons que, jusqu'en dernière année de l'école primaire, on trouve dans les classes des élèves qui ne savent pas lire. Nous avons accompagné ces cours d'appui lecture par des leçons de langage (entraînement à s'exprimer en français) et de calcul, portant sur les quatre opérations de base.
Nous avons présenté notre projet à la Direction régionale de l’éducation de base et à l’inspection. Nous avons été grandement soutenus par eux dans notre démarche. Ceci a donné confiance aux directeurs des écoles, qui ont, via les enseignants, recruté des élèves selon les critères que nous leur avons indiqués et sensibilisé leurs parents. C’est ainsi qu’une soixantaine d’enfants ont pris le chemin de notre école, pendant douze semaines, pour suivre des leçons quatre matins par semaine. Nous aurions préféré en avoir moins pour assurer un bon travail, mais les pressions des écoles ont été fortes ; tous trouvaient notre projet bon mais déploraient le peu d’élèves que nous pouvions prendre, car ils en avaient beaucoup à nous adresser.
L’enseignant de notre école, Abdourahmine Sani, s’est occupé de la classe des élèves présentant le plus de difficultés, alors que nous avons confié la deuxième classe à un pédagogue renommé en ville, Ibrahim Harouna, qui a bien voulu nous apporter son concours.
Nous avons vu la plupart des enfants accomplir de véritables progrès et nous en tirons une grande satisfaction. Cependant, quelques-uns n’ont pas réussi à progresser, les raisons restant à déterminer. Tous ont été très courageux pour travailler pendant les vacances. Nous avons procédé à des évaluations, donner des notes, fait des classements, comme l’exige la coutume ici, et remis un modeste prix aux plus méritants lors d’une cérémonie de clôture. C’est à cette occasion que nous avons pu mesurer l’impact de cette action. De très nombreux parents se sont déplacés pour entendre les résultats. Certains, arrivés en retard, couraient après les enseignants pour connaître les performances de leur enfant. La Direction régionale, l’Inspection des écoles primaires, le Service de l’alphabétisation, l’Ecole normale, tous ont envoyé un ou deux représentants à notre cérémonie.
Nous avons d’ores et déjà fait une évaluation avec les enseignants mais procéderons à une autre évaluation dans le courant de novembre, dans les écoles mêmes, afin de mesurer plus sérieusement les progrès des enfants, de confronter les méthodes pédagogiques utilisées et l’organisation des cours auprès des directeurs et des enseignants. Nous savons déjà que les résultats sont satisfaisants et nous espérons pouvoir trouver les fonds pour rééditer cette expérience chaque année, éventuellement même l’étendre.
Le contexte :
Constatant que l’une des difficultés majeures des élèves de l’école publique primaire est que certains d’entre eux présentent des difficultés importantes dans l’apprentissage de la lecture, Point d’Appui se propose d’organiser des cours d’appui durant les grandes vacances. Il n’est pas rare de trouver des élèves, au CM2 même, qui ne maîtrisent pas cette discipline. Plusieurs raisons à cela :
       
Des classes pléthoriques - on peut trouver jusqu’à 70 élèves dans une seule classe.
Du matériel pédagogique insuffisant - il arrive fréquemment que plusieurs élèves se pressent autour d’un même livre.
Une formation insuffisante des enseignants en fonction du recrutement hâtif nécessité par l’obligation de l’instruction de masse.
Une attention portée plus spécialement sur les classes préparant aux examens de fin d’études primaires plutôt que sur les petites classes - par exemple les enseignants les plus expérimentés sont généralement répartis dans les classes de CM plutôt que CI / CP.
Un soutien des parents impossible à la maison lorsque ceux-ci sont analphabètes, ce qui est un cas fréquent dans le quartier modeste de Toudou.
Le passage automatique - avec l’éducation de masse en vigueur depuis que le FMI a soutenu cette politique et imposé en même temps une augmentation zéro du budget, des économies substantielles ont dû être opérées sur le budget de l’éducation nationale. Différentes mesures ont dû être prises, telle la déqualification du métier d’enseignant. La décision de faire passer les élèves qui n’ont pas une moyenne suffisante dans les classes supérieures est une des conséquences de cette politique néfaste.
Le projet
La population cible :       Les élèves de CE1, CE2, CM1, CM2 du quartier de Toudou / Agadez.
Les bénéficiaires :
50 élèves du quartier de Toudou / ville d’Agadez.
Le recrutement :
Le projet du Centre d’éducation scolaire de Point d’Appui est soumis aux directeurs des écoles du quartier (Tajajarat, Abaleyne, Neuve Toudou, Toudou, medersa, etc.). Une rencontre avec les enseignants des classes concernées permet de leur présenter le projet et de préciser qu’il convient d’offrir l’opportunité d’apprendre à lire aux élèves qui n’auraient pas encore eu cette chance, qui sont régulièrement présents et qui sont motivés par le projet. Ce sont les enseignants qui désignent les élèves susceptibles de suivre ces cours. Les premiers inscrits seront retenus. Le recrutement se déroule en mai.
L’organisation des cours :
Ils se déroulent sur trois mois (12 semaines) du 27 juin au 17 septembre 2011, 4 jours par semaine, 3 heures par jour, de 8h30 à 11h30, au total 144 heures. Les élèves sont répartis en deux classes de 25. Point d’appui recrute deux enseignants ou étudiants de niveau universitaire et assure leur encadrement quotidien. Les deux classes de notre Centre d’éducation scolaire (CES) à Tajajarat servent de lieu de cours.
Le contenu des cours :
Les trois heures de cours journaliers se répartissent en langage, lecture et calculs. Le CES élabore un guide du maître pour ces 48 jours de formation. Les cours de lecture portent sur la révision des voyelles et des consonnes, formation de syllabes puis de mots et enfin de phrases. On a recours aux livres de l’éducation nationale pour s’entraîner lorsque ces premières bases sont acquises et pour apprendre les sons. En calcul ce sont les quatre opérations de base qui sont reprises.
Coût du projet :              681’250 FCFA au taux de 650 *, qui font 1’048 euros.
Prix pour les écoliers :     250 FCFA par mois. Le matériel scolaire nécessaire est mis à leur disposition, y compris ardoises, cahiers et stylos.
Voyageurs occasionnels ou réguliers au Sahara et au Sahel, nous avons au fil du temps tissés des liens d’amitiés. Une amie a émigré au Niger, les contacts sont devenus réguliers et le réseau s’est étendu.
Nous avons trouvé les moyens d’entretenir nos liens et de développer des collaborations concrètes. Au plus simple et selon leurs traditions, voyageurs, amis et partenaires ont constitué des associations à but idéal.
Réseaux Sociaux
ASSOCIATION ECHANGES AGADEZ NIGER
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Association Echanges Agadez Niger
Combe-Sandoz 11
CH-2400 Le Locle
Suisse
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